Élevage et sélection de l’abeille Buckfast

Conférence donnée en anglais
à Louvain-la-Neuve en l’auditoire ECOL-01
le 31 Janvier 1998

Texte extrait de Abeilles & Cie
62(Janvier-Février), 1998, p5-9
avec leur permission
Keld Brandstrup,
Reerslevej  18a
DK 4291 Reerslev (Ruds-Vedby)
Web : www.buckfast.dk
(Danemark)

Rapportée en français par
Marie-Claude Depauw
(Belgique)

Ce dimanche 18 janvier 1998, le CARI avait invité Keld Brandstrup à donner une conférence sur l’élevage et la sélection de l’abeille Buckfast.
Une centaine de personnes ont pris place dans l’auditoire dont la taille convenait parfaitement.
Quelques chaises supplémentaires complétaient l’effet « légèrement bondé » sans doute agréable pour le conférencier.

Keld Brandstrup se présente et nous rappelle les grandes lignes de son histoire.  Il a débuté avec une ruche comme beaucoup d’entre nous.  Sa femme avait mis comme condition de départ que le rucher ne pourrait en aucun cas dépasser les huit ruches.  Il en a aujourd’hui entre quatre et cinq cent et, comme il le dit : « ma femme est toujours là ».  Après quelques années, son cheptel peuplé d’abeilles danoises (abeille noire avec présence probable de caucasienne) avait atteint 50 colonies.  Confronté dans ses débuts aux problèmes apicoles classiques (essaimage, etc), il manquait de temps.  Il était débordé et ne parvenait pas à organiser son travail.  C’est à ce moment qu’il a appris l’existence de l’abeille Buckfast.  Malgré les conseils d’un ami, il ne changea que la moitié de ses reines.  Ce fut une erreur qu’il regretta longtemps, il aurait dû changer tout son cheptel en une fois.

Cette décision de travailler exclusivement avec l’abeille Buckfast est certainement le choix le plus important qu’il ait fait dans sa vie professionnelle.  Cela a modifié le cours de sa vie.  Depuis ce moment, son cheptel s’est développé sans pour autant demander un surcroît de travail trop important.  Aujourd’hui, l’abeille Buckfast l’amène à parcourir le monde (Canada, Mexique, Egypte, Grèce, Turquie).  Un de ses derniers projets est la mise en place d’une station d’élevage à Chypre pour disposer de reines très tôt en saison.

Le secret de la Buckfast

Après cette brève présentation, nous attaquons le programme de la matinée, et tout d’abord, Keld Brandstrup s’attache à nous démontrer qu’il n’y a pas de secrets entourant notre abeille Buckfast tant appréciée.  Ou plutôt, si : le secret réside dans la connaissance approfondie de nos abeilles, non tant de leurs caractéristiques morphologiques que de leur potentiel, de leurs réactions à différents stimuli, de leur comportement dans diverses conditions et de la transmission des caractères dans les différents croisements.  Une compréhension claire des lois de Mendel adaptées aux abeilles est également indispensable.  Le secret n’est donc pas dans la mise au point de combinaisons de lignées stabilisées.  En résumé, le secret de l’élevage Buckfast est double : un bon bagage sur la génétique des abeilles allié à une sélection rigoureuse.

Keld Brandstrup aborde maintenant l’important chapitre de l’élevage de combinaisons.  Avant toute chose, il est indispensable de comprendre clairement ce que l’on entend par croisement, par combinaison de lignées, par hybrides et par pedigree (voir croisement, combinaison de lignées et pedigree)
Il est tentant pour l’apiculteur d’utiliser des reines de croisement pour la production de miel.  Malheureusement, un croisement raté est souvent synonyme d’essaimage et d’agressivité.  Ceux qui se sont essayés à l’élevage à grande échelle sans une connaissance suffisante en génétique ont souvent dû déchanter : ils ont obtenu une reine exceptionnelle, oui, mais elle n’a pas été capable de transmettre ses qualités à la génération suivante.  Ils en ont conclu hâtivement qu’il ne faut pas utiliser une reine de croisement pour l’élevage.
Pour obtenir des résultats similaires, il faut donc refaire les mêmes croisements.  Pour pallier l’instabilité probable des générations suivantes, il faut travailler au départ de sang pur.  La production de F1 de croisement ou de triple hybride est un processus sans cesse répété qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, doit recourir à l’élevage de race pure.  Pourtant, il est possible de maintenir des gènes et caractères intéressants, et de les intégrer dans une combinaison stable.  L’élevage par combinaison de lignées le permet.

Vous vous souvenez peut-être de vos cours de génétique à l’école : il y était question de croisements entre prunes blanches et prunes rouges, entre poulets noirs et poulets blancs.  On pouvait combiner des caractères différents, mais ensuite ils se redivisaient et il n’était pas possible d’obtenir une moyenne.
On nous montrait également que par croisements il est possible d’assembler certains caractères spécifiques qu’on n’avait jamais pu réunir auparavant.  Ce principe est largement utilisé en agriculture.  On sait que la sélection finale d’une plante pour l’élevage requiert souvent des milliers d’individus.
Beaucoup de gens, et parmi eux des scientifiques, considèrent qu’il est impossible d’appliquer aux abeilles ce qui se fait pour les autres animaux et les plantes.  Et pourtant le travail du Frère Adam à Buckfast, qui se poursuit depuis maintenant cinquante ans, a prouvé à suffisance que l’élevage de combinaison est possible. Nous savons tous que l’abeille Buckfast est génétiquement stable, ce qui n’est pas toujours le cas de races dites « pures ».

Comment obtenir une nouvelle combinaison ?

Prenons un exemple :
Entre 1930 et 1940, le Frère Adam a travaillé à l’intégration des caractères génétiques d’une abeille française particulière à la souche Buckfast.
Il est important de préciser que la création d’une combinaison ne peut être une finalité en soi : elle doit être sous-tendue par une idée précise, dans ce cas-ci : incorporer la vitalité de l’abeille française.  Malheureusement ce caractère était accompagné de sensibilité aux maladies, et d’agressivité.
Le Frère Adam a toujours affirmé se baser sur les lois de Mendel : toutes les combinaisons de lignées provenant de Buckfast se basaient en effet sur des fécondations de reines F1, par des mâles F1.  Le premier croisement entre l’abeille française et des mâles de buckfast eut lieu en 1930.

A T T E N T I O N    !

Les colonies F1 sont les colonies-filles de F-52, des reines fécondées avec les mâles petit-fils de B-278.  En fait, ces « reines » sont des pures noires avec, dans leur spermathèque, du sperme de buckfast; c'est leur « colonie », et les « abeilles individuelles » ses filles, qui sont F1.

Le Frère Adam élève en 1932 et 1933 avec des reines F1 (les reines F-173 et F-335 et les reines F-125 et F-335 pour produire d'autres colonies F1 — ces colonies possèdent en principe deux fois plus de caractères buckfast (Mf×B)×B, et il s'agira de sélectionner celles qui ont encore les qualités de la française que l'on recherche.  En 1934 le processus est refait avec d'autres lignées et notamment avec la F-318 qu'il destine à produire les mâles F1 pour l'année suivante.

C'est en 1935 que les reines F2 ont été produites, à partir d'une série de reines diverses F1 — de générations différentes.  C'est dans ces colonies des reines produites en 1935 (colonies F2), que l'on obtient la division-réarrangement de Mendel.  C’est en F2 que se fait la réorganisation des gènes.
En un mot : des reines F1 furent fécondées par des mâles F1.  Mais, encore une fois, attention : chez l’abeille, les mâles F1 sont les fils de reines F1.

Mais rappelez-vous aussi : en agriculture, on sélectionne couramment sur des milliers d’individus en F2 pour avoir une chance d’obtenir une bonne combinaison.

Qu’en est-il chez les abeilles ?

Mais comment le Frère Adam a-t-il pu poursuivre la sélection en utilisant des groupes-soeurs F2 aussi réduits (à la fin, il n’en utilisait plus qu’une centaine) ? Peut-on réduire l’importance de la génération F2 ? Réflexion faite, la division chez les abeilles suit un schéma différent de celui des autres animaux et des plantes.  La diversité diminue au regard de deux facteurs essentiels : l’accouplement multiple, et le fait que tous les spermatozoïdes soient identiques.  Pour en revenir à notre exemple, la génération F2 (française × buckfast) comportait 1200 reines qui sont nées pratiquement au même moment.  1000 reines furent éliminées d’emblée, les 200 restantes sélectionnées sur base de la couleur, furent fécondées par des mâles buckfast.  Après sélection dans les colonies des reines fécondées, on garda 40 reines dont le ouvrières étaient homogènes.  Les générations suivantes furent encore fécondées par des mâles buckfast.  Dans chaque génération on essayait de sélectionner les reines qui présentaient les caractères de la Buckfast d’origine combinés aux caractères recherchés de l’abeille française.  On ne retenait que les caractères stabilisés dans la nouvelle combinaison.  En 1940, la nouvelle combinaison était intégrée aux principales lignées buckfast par l’utilisation des colonies à mâles de la station de fécondation.  Les nouveaux caractères sont systématiquement introduits par les mâles. Fallait-il utiliser 1200 reines ? ou plus ? ou moins ? Quoi qu’il en soit, le Frère Adam a réussi ensuite de nouvelles combinaisons avec bien moins de 1200 reines.  Bien sûr, toutes n’ont pas réussi.  Sur une vingtaine, cinq seulement ont été intégrées à la souche buckfast au fil des années.  Certaines combinaisons ratées ont été abandonnées au bout de treize années de travail.  En conclusion, l’élevage de combinaison demande une solide connaissance de la génétique, et les capacités la mettre en pratique, mais également une grande expérience de terrain, des abeilles, de leur rythme de vie et de leur comportement. Keld Brandstrup se fait plus concret et nous expose les conditions pratiques d’élevage.  Il faut avant tout disposer d’un cheptel solide et stable.  Il faut le connaître dans ses moindres détails, mais il faut également savoir quels caractères on souhaite y introduire.  Lorsqu’on a trouvé un cheptel qui présente tous les caractères recherchés, il faut d’abord apprendre à le connaître (qualités et défauts à éviter).  Ensuite on peut procéder à un croisement entre le nouveau cheptel et l’ancien.  Le résultat de ce premier croisement doit être évalué soigneusement.  S’il semble concluant, on peut faire une deuxième génération pour obtenir la division de Mendel.  Jusque là, le nombre de colonies restait très limité.  La génération F2 doit être agrandie, mais sans excès.  Par exemple, sur 200 reines F2, on en sélectionne 30 que l’on fait féconder.  On essaie de les garder le plus longtemps possible pour évaluer leurs ouvrières, tout au moins leur aspect et leur comportement.  L’idéal serait de pouvoir les observer dans les ruches de production, mais c’est également faisable dans les ruchettes de fécondation ou d’élevage.  Après sélection, il restera par exemple environ 5 reines avant l’hiver.  L’année suivante on élève des reines à partir des 5 restantes.  Elles seront inséminées et testées.  A ce stade, il nous faudra des colonies supplémentaires car les groupes testés doivent comporter au moins 30 reines.  Plusieurs groupes seront souvent nécessaires pour essayer différentes fécondations.  Il faut ensuite opérer une sélection très sévère pour consolider les caractères spécifiques recherchés.  Des fécondations complémentaires de groupes-soeurs s’avèrent parfois nécessaires pour asseoir cette stabilité.  La troisième ou la quatrième génération doit présenter des ouvrières totalement homogènes et un patrimoine génétique relativement stable.  On peut augmenter cette stabilité en faisant de l’élevage en consanguinité, avec le risque de perdre des gènes.  Au début, cette consanguinité est nécessaire pour stabiliser une nouvelle lignée, mais il faut rester conscient de ce que l’on fait. En guise de conclusion, Keld Brandstrup nous invite à quelques instants de philosophie.  Faibles humains que nous sommes, nous qui cherchons toujours à tout systématiser, à tout rationnaliser, il est temps de retrouver un peu d’humilité : nous ne pouvons que tendre vers la perfection et, tout en sachant que nous n’y parviendrons jamais, accepter que la nature ait le dernier mot. L’avenir de l’abeille Buckfast Même si un jour nous n’avbons plus accès au matériel génétique de l’Abbaye de Buckfast, il est certain que l’élevage se poursuivra en Europe.  Il nous faudra du nouveau matériel génétique et nous devrons axer nos travaux sur la mise au point d’une abeille tolérante aux acariens.  Keld Brandstrup insiste sur le fait que ce type d’élevage lui a été enseigné par le Frère Adam.  Il s’agit d’un élevage planifié où les bâtards ne sont pas retenus pour la sélection.  Ce type de travail exige une grande connaissance du matériel et implique des fécondations contrôlées à 100 %.  Son travail consiste bien sûr à assurer des fécondations en lignée et en race pure, mais également à créer des combinaisons de différents cheptels.  Quand on parle de races, on a tendance, encore à l’heure actuelle, à raisonner en termes de supériorité et d’infériorité, que ce soit pour les humains ou pour les abeilles.  Il faut faire abstraction de ces notions de “race supérieure”.  Comme un reflet de la nature où le mot diversité prend tout son sens, il faut incorporer les meilleurs caractères possibles dans notre cheptel.  Il est temps de réaliser l’importance de la préservation des races originelles, mais sans fanatisme. Pour assurer l’avenir de l’élevage Buckfast, il nous faut un système fiable qui permette de choisir les meilleures reines et les meilleures colonies à mâles pour les stations de fécondation.  Il faudrait en fait disposer, pour chacune des reines d’élevage, de groupes-tests comportant au moins 25 ou 30 colonies, et les évaluer soigneusement.  Mais nous manquons cruellement de main-d’oeuvre compétente en cette matière.  Où trouver, comment former des apiculteurs qualifiés ? Espérons que la motivation soit suffisante, avant de devoir envisager une incitation financière. Tous les apiculteurs ne sont pas en mesure de participer à un programme d’élevage.  Sans un certain nombre de colonies au départ, des connaissances de base en génétique, et surtout la volonté de préserver et de faire face aux échecs, il est inutile de se lancer dans l’aventure.  De plus, on doit pouvoir produire en quantité des reines de bonne qualité dont il faudra ensuite établir le pedigree avec certitude.  Mais que les autres ne se sentent pas exclus pour autant : il est toujours possible d’établir une collaboration fructueuse avec les éleveurs de votre région.  Ce n’est qu’ainsi que l’avenir de la souche Buckfast sera assuré, à condition que les évaluations soient uniformisées et que les pedigrees corrects soient établis.  Si nous voulons améliorer notre cheptel, il n’est pas envisageable de travailler chacun pour soi : tous les apiculteurs doivent pouvoir bénéficier des travaux de leurs collègues. Après un repas de midi expédié à la hâte (pas expédié du tout pour les moins chanceux), l’après-midi est consacré au thème de la sélection. Sélection des reines Pour vous persuader de son importance, prenons l’exemple d’une colonie : Inutile de préciser que c’est la reine qui en fait la qualité.  Son influence est triple : - sa qualité physiologie est en relation directe avec les conditions d’élevage : la colonie raceuse, le greffage, l’éleveuse et l’incubation en couveuse.  Si la reine est de mauvaise qualité, elle ne sera pas en mesure d’exploiter pleinement son patrimoine génétique.  - son patrimoine génétique reflète son hérédité et la réussite de la combinaison des gènes.  Il se mannifeste dans son comportement, sa longévité, son rythme et son schéma de ponte.  - sa fécondation reflète le nombre et l’homogénéité des mâles qui l’ont fécondée, sa capacité à stocker le sperme ainsi que le mélange de caractères personnels et de gènes des mâles fécondateurs.  Cet ensemble de facteurs dicte le caractère de la colonie : comportement, tempérament, essaimage, construction de la cire, vigueur, comportement hygiénique, aptitude à la récolte de pollen et de propolis, senisiblité aux maladies etc.  Il n’influence pas nécessairement la production de miel qui est également liées au rythme et au schéma de ponte.  Celui-ci nous indique le nombre d’oeufs pondus, l’époque de démarrage de la ponte et sa courbe ascendante jusqu’à l’apogée.  Les différences héréditaires dans ce schéma de ponte dépendent des parents de la reine et non de sa fécondation.  La fécondation influence la capacité de la reine à pondre des oeufs fécondés. Lorsque ces trois éléments sont réunis, vous êtes sans doute l’heureux propriétaire d’une reine exceptionnelle.  Mais soyons franc, ce n’est pas fréquent ! Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, il n’y a pas de raccourcis : une bonne technique, de la précision, et surtout de la réflexion : être conséquent avec soi-même et reconnaître ses limites.  C’est ici que conscience, connaissance et expérience feront la différence. La nécessité de la sélection étant ainsi démontrée, Keld Brandstrup termine sa conférence en insistant sur les nombreux problèmes pratiques rencontrés par les éleveurs : manque de colonies et de temps pour les évaluer, manque d’apiculteurs et, last but not least, manque de collaboration. Très applaudi, Keld Brandstrup n’est pas au bout de ses peines puisqu’il nous commentera encore de nombreuses diapos de Buckfast et de son rucher de fécondation sur l’île de Nexelö.  Il nous rappelle ensuite brièvement l’historique de Buckfast Denmark (voir pavé) HISTORIQUE DE BUCKFAST DENMARK 1978 Première importation de l’Abbaye de Buckfast 1981 Coopérative danoise, 3 éleveurs 1983 Association des Eleveurs Buckfast - 10 éleveurs 1984 Première station de fécondation insulaire 1986 Association statutaire 1990 Coopérative mondiale Système d’évaluation des caractères d’une colonie utilisé au Danemark : 1. Tendance à l’essaimage Notation : 5 : Pas de cellules royales contenant des oeufs à aucun moment. 4 : Cellules royales contenant des oeufs.  Rien ne se passe, pas d’essaimage. 3 : Cellules royales contenant des oeufs.  Une suppression.  Pas d’essaimage. 2 : Cellules royales contenant des larves.  Une ou plusieurs suppressions.  Pas d’essaimage. 1 : Essaimage. 2. Agressivité Notation : 5 : Pas de piqûres.  Pas d’utilisation de fumée. 4 : Pas de piqûres.  Utilisation de fumée. 3 : 1 à 3 piqûres accidentelles. 2 : 4 à 10 piqûres accidentelles. 1 : Agressives, plus de 10 piqûres. 3. Tenue au cadre Notation : 5 : Très calmes, ne volent pas. 4 : Calmes, abeilles légèrement nerveuses, restent sur le cadre. 3 : Nerveuses, courent. 2 : Légèrement nerveuses, quittent le cadre, nombreuses abeilles en vol. 1 : Très nerveuses, très nombreuses abeilles en vol. 4. Production de miel Notation : 5 : + de 50 % au-dessus de la moyenne du rucher. 4 : 10-50 % au-dessus de la moyenne du rucher. 3 : Moyenne du rucher de ± 10 % 2 : 10-50 % au-dessous de la moyenne du rucher. 1 : + de 50 % au-dessous de la moyenne du rucher. 5. Présence de nosémose Notation : 5 : 4 : 3 : 2 : 1 :